Calgary, 1875-1975 - 8 cents 1975 - Timbre du Canada
Image : Société canadienne des Postes
Caractéristiques
- Quantité : 25 900 000
- Date d'émission : 3 juillet 1975
- Imprimeur : Canadian Bank Note Company, Limited
- Dentelure : 12 x 12.5
- Scott : #667
Description
Comme Calgary sait toujours fêter dignement un événement, la célébration du centenaire de cette ville, en 1975, va certainement faire beaucoup de bruit. Fred Kanouse, un shérif-adjoint du Montana, fut le premier habitant blanc de la région de Calgary. En 1871, il y fonda un poste et vendit des boissons et d'autres marchandises aux Indiens. Kanouse survécut à une bataille avec ses clients et partit seulement après qu'une explosion accidentelle eut détruit sa maison. En 1875, la Police à cheval du Nord-Ouest avait besoin d'une base en territoire indien hostile, entre les forts Macleod et Walsh, au sud, et le fort Edmonton, au nord. En automne, l'inspecteur A.-E. Brisebois choisit l'emplacement de Calgary pour la nouvelle base. Le site plut à chacun. Un sous-inspecteur écrivit: «Le premier regard que nous avons jeté sur ce site enchanteur restera à jamais gravé dans notre mémoire. Il s'agit du plus bel endroit que nous ayons vu depuis que nous sommes arrivés dans l'Ouest». La police retint les services de la I. G. Baker Company, de Fort Benton (Montana), pour construire une palissade à l'endroit choisi. Le contremaître arriva sur les lieux avec ses hommes et le matériel deux semaines à peine après Brisebois et sa troupe. Au début de son existence, Calgary était approvisionnée depuis le fort Benton par un «train à boeufs». Il s'agissait d'une rame de trois chariots tirée par huit paires de boeufs. Le chef d'équipage devait savoir manier le fouet, posséder une voix de stentor, comprendre la psychologie bovine et utiliser un vocabulaire choisi, capable d'impressionner les boeufs. Le chemin de fer rejoignit Calgary en 1883. Il assura l'avenir de la ville, mais sonna le glas des «trains de boeufs». Le Sud de l'Alberta était un immense pâturage. Le bétail pouvait y paître tout l'été et tout l'hiver, grâce au chinook. Pourtant des milliers d'animaux moururent de faim au cours des rares hivers où le chinook ne soufflait pas. En règle générale, les pâturages étaient sûrs après la disparition du bison. Les bisons auraient adopté les vaches et tué les taureaux. Le premier grand troupeau arriva dans le district en 1881, année où l'omniprésente I. G. Baker Company livra trois mille têtes de bétail à un éleveur de l'endroit. Calgary connut les nombreux problèmes qui s'abattent invariablement sur les villes de l'Ouest sauvage. Au cours de la révolte de Louis Riel, la proximité des Indiens rendait nerveux les habitants de la ville. Ils se sentirent d'autant plus Canadiens quand Ottawa envoya des troupes pour les protéger. Parfois, des chiens errants mettaient la population en émoi. Un des habitants écrivit: «Nuit après nuit, les hurlements lugubres nous tiennent éveillés. De temps en temps, on entend un coup de fusil. Nous nous réjouissons alors à l'idée qu'il y a un chien en moins». L'entretien des rues était pitoyable. Le journal le plus influent de la ville rapporta cette conversation : L'enfant (en regardant une grande artère): «Je suis heureux d'être un enfant.». La mère: «Pourquoi donc, mon bout de chou.». L'enfant: «Parce que j'ai des chances de vivre jusqu'à 75 ans. Avec un peu de chance, je verrai la 8e avenue sans trous, sans tas de gravier, sans tuyaux, sans palissades et sans bons à rien qui traînent au coindes rues.» Les habitants de Calgary savaient depuis toujours que leur ville était promise à un avenir glorieux. Elle pouvait se vanter de posséder le bar le plus long à l'ouest de Winnipeg. Les journaux, le chemin de fer et le télégraphe la sortirent rapidement de son isolement et tout le monde s'accordait à dire qu'avant longtemps, un scandale albertain ferait les manchettes de la presse anglaise. Les habitants de Calgary apprirent aussi rapidement que le reste du monde que la reine Victoria pesait 200 livres. Calgary lutta farouchement pour devenir capitale de l'Alberta, mais ce fut Edmonton qui l'emporta, bien qu'on lui reprochât d'être située trop près du pôle Nord. Les habitants de Calgary n'en ont pas pour autant perdu la fierté qui les animait en 1885 et qui leur faisait affirmer que «Calgary était, sans la moindre exagération, la seule et unique ville du Nord-Ouest où il faisait si bon vivre, la seule qui permettait de réaliser de si bons bénéfices sur un investissement et la seule qui était promise à un avenir si glorieux». M. Bernard Reilander a réalisé le dessin du timbre à partir d'une photographie de M. Walt Petrigo intitulée «Untamed» qui représente une course de chevaux sauvages.
Canada. Ministère des Postes. [Communiqué de presse d'un timbre-poste], 1975.
Origine du visuel
Conçu par Bernard N.J. Reilander
D'après une photographie de Walter Petrigo
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Note
Les valeurs affichées dans cette page sont en dollar canadien.